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Photo du rédacteurJean-Luc Vautravers

Sidi Bouknadel, saint patron d'Agadir, a son sanctuaire au pied de la colline de la Kasbah


Mausolée du saint d'Agadir, Sidi Bouknadel.

Quelle est cette coupole très blanche, accompagnée d'un minaret, qui accroche le regard, entre le port d'Agadir et l'ancienne Kasbah détruite par le tremblement de terre de 1960 ? Les visiteurs de la capitale du Souss, du moins les plus curieux, se posent souvent cette question. Il s'agit en fait du mausolée du saint patron de la ville, Sidi Bouknadel.


Sur plusieurs centaines de mètres alentour, tous les bâtiments ont été détruits lors de la catastrophe. Mais, comme d'autres constructions, le dôme de ce mausolée datant du 17e siècle a miraculeusement été préservé. La mosquée adjacente et le minaret ont été ajoutés ultérieurement.

L'entrée du mausolée. Photo R. Caïs-Terrier

Monument historique


Sidi Bouknadel, également nommé Bou Tifaouine, ce qui signifie l'Homme aux lanternes, est aussi le patron des pêcheurs et des gens en perdition.


Son mausolée avait été classé monument historique en avril 1922 sous le Protectorat français. Le résident général Hubert Lyautey, qui avait de l'idée, avait fait répertorier tous les sites remarquables du Maroc.


Remontant à l'époque sâadienne, soit au XVIe siècle, la Kasbah d'Agadir Ofella (Agadir du haut), située au-dessus du mausolée, fut classée dix ans plus tard pour ses murailles et en 1942 pour son site.


L'ancienne Kasbah abritait quatre autres mausolées, aujourd'hui presque totalement disparus. On me signale sur Facebook que trois mausolées supplémentaires se trouvaient sur la pente qui descend de la Kasbah vers l'océan. Abandonnés, ceux de Sidi Nbir et de Sidi Bourja ont disparu avec le temps. Seul subsiste le mausolée de Sidi Adballah. C'est une curiosité, puisque sa porte est située à même la clôture du nouveau port, à une centaine de mètres des restaurants de poisson.

Au coucher du soleil sur le port d'Agadir

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