Oryx alagazelles élevées au Parc de Souss Massa bientôt à Errachidia et à Boujdour
- Jean-Luc Vautravers
- 7 sept. 2016
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 févr. 2020

A quoi sert la réserve animalière du Parc national de Souss Massa ? Une réponse concrète est en train d'être donnée. Vingt oryx alagazelles qui y sont nées et y ont été élevées seront bientôt lâchées dans leur environnement sauvage, à Errachidia et à Boujdour.
Le Royaume élève des gazelles, des antilopes et des autruches menacées de disparition au sein de la réserve de la Massa, qui fait partie du Parc national de Souss-Massa. Ce dernier s'étend au sud d'Agadir, sur 33'000 hectares et 75 kilomètres de côte.
D'aucuns prétendent que ces gazelles et ces antilopes vivaient anciennement dans la région d'Agadir. Mais ce fait n'a pas été établi de manière certaine.
On peut effectuer la passionnante visite de la réserve animalière en s'inscrivant auprès d'un des opérateurs agréés. Nous recommandons Exclusive Travel Services Morocco, qui organise un mini-safari d'une demi-journée (55 €) ou d'une journée entière (80 €).
Acclimatation...
En novembre 2015, 18 oryx ont été déplacées vers la station d'acclimatation de M'cissi, dans la Province de Tinghir située dans la région Drâa-Tafilalet, dont le climat est aride.
Il s'agissait de 11 oryx femelles - dont deux en gestation - et de sept oryx mâles, qui viennent s’ajouter aux quelques individus mâles déjà présents dans la station.
Les 18 oryx algazelles ont été capturées à l’aide de fusils anesthésiques de dernière génération. Ce fut la première fois au Maroc qu'on avait recours à cette solution. Cette dernier permet d’éviter les risques de pertes d’individus lors du transport, tout en diminuant à son minimum le stress et la souffrance de l’animal lors de l’opération.
De nombreux prélèvements et prises de données ont été effectués à cette occasion.
... avant la réintroduction
L'objectif de ce déplacement à la station de M'cissi ? Y créer un noyau fondateur acclimaté de l’oryx, pour mieux gérer la diversité génétique de ces populations, et y préparer la réintroduction de cet animal dans la nature sauvage.
Deux régions ont été sélectionnées à cet effet : Errachidia, près des dunes sahariennes de Merzouga, et Boujdour, entre Laâyoune et Dakhla, c'est-à-dire dans le Sahara occidental dont le Maroc considère qu'il fait partie intégrante de son territoire national. C'est dire qu'en l'occurrence l'objectif animalier revêt aussi une dimension politique.
Un don d'animaux a déjà été réalisé au bénéfice de la Tunisie et d'autres gestes de ce types sont envisagés.