Le Parc national de Khnifiss (ou Khenifiss), qui abrite la lagune paradisiaque de Naïla, est situé dans la province de Tarfaya, au sud de Guelmim et de Tan-Tan et à 180 km de Laâyoune. On l'atteint en une journée de voiture du Jardin aux Etoiles, dans le cadre ou non de l'extraordinaire périple que nous avons nommé "Grand Sud : mer sublime et autres secrets". Selon le président de l’association Khnifiss pour le Tourisme culturel et la protection de l’environnement, Salek Aouiss, un centre d'information y a été ouvert à destination des visiteurs désireux de découvrir ce trésor de la nature. Encore faut-il le trouver ! Nous nous sommmes rendus sur place, mais nous n'avons vu aucun panneau indicateur ni à plus forte raison le centre d'information lui-même. Typique du Maroc, malheureusement...
Salek Aouisse a expliqué que ce centre a été construit en 2008 par le Haut commissariat aux eaux et aux forêts et à la lutte contre la désertification.
Tourisme écologique
Ce centre serait équipé d’outils de communication axés sur l’éducation environnementale et le tourisme écologique. Objectif : permettre aux visiteurs de découvrir la richesse et la diversité biologique de la lagune de Naïla.
Ces équipements auraient été mis en place grâce à un partenariat de l’Union internationale de conservation de la nature. Ils proposeront des informations sur les spécificités et les caractéristiques de cette zone humide.
Tout cela dit au conditionnel...
Cormorans, flamants roses, sternes, foulques
Ce qui est certain, en revanche, est que le Parc national de Khenifiss abrite des cormorans, des hérons cendrés, des flamants roses, des huîtriers pies – un robuste échassier qui doit son nom à sa robe noire et blanche – et des sternes caspiennes. Lors des périodes de migration, spatules blanches, cigognes, canards souchets et autres foulques macroules y font étape.
Les eaux de la lagune regorgent de poissons qui font le bonheur des pêcheurs autochtones et d'ailleurs.
Magnifiques paysages
Le bras de mer se déploie dans les terres sur plus de 20 kilomètres de long et quelques centaines de mètres de large. D’un côté, des dunes de sable s’étendent comme à l’infini. De l’autre, la côte se découpe en falaises érodées par les vents.
Du vert des herbes hautes de la lagune, au jaune et au blanc du sable en passant par le bleu cristallin de la mer, le contraste entre la mer et le désert est saisissant.