J'hésite. J'avais imaginé décorer la façade nord de la villa du Jardin aux Etoiles d'une frise en bois pour en quelque sorte la baptiser graphiquement. La simulation que j'avais effectuée en 3D (image ci-dessus) m'avait plutôt conforté dans mon idée première. Il me semblait que mon projet tenait la route et s'intégrait bien à la façade.
J'avais donc passé commande à Hamid Abdelrahmane de cette frise de 40 cm de hauteur et de 20 mètres de long. L'artisan de Sidi Bourja (première photo) avait réalisé les panneaux demandées dans six langues, selon les modèles que je lui avais remis. Les six langues choisies sont le français, l'arabe (deuxième photo), le tamazight, l'anglais, l'allemand et le romain (Hortus stellarum). J'ai ajouté cette dernière langue en souvenir des racines romaines de la région.
Les inondations de l'hiver dernier sont passées par là. L'atelier de Hamid Abdelrahmane n'y a pas échappé. Ses murs en pisé se sont effondrés (première photo). Les panneaux ont pu être récupérés, mais en très mauvais état (deuxième photo), de sorte que l'artisan de Sidi Bourja m'a proposé de les refaire.
Entre-temps, la façade de ma villa a reçu sa couleur vermillon; les triangles et les losanges sont pour leur part devenus blancs; quand aux fenêtres, elles sont vertes. J'avais imaginé à l'origine peindre le bois de la frise en marron clair, comme mon portail. Mais ajouter une quatrième couleur à la façade me paraît risqué. J'opterais donc plutôt pour une peinture blanche. Reste à savoir si le principe même d'une frise doit être conservé. Cette décoration ne surchargera-t-elle pas la façade ? Vraiment, je me tâte.
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