"L’un de vous aimerait-il avoir un jardin de dattiers et de vignes sous lesquels coulent les ruisseaux, et où pousse pour lui toute espèce de fruits? ". C'est le Coran lui-même qui "sacralise" ainsi le Phoenix Dactyliféra, autrement dit l'arbre par excellence des climats chauds, la "plante du désert" cultivée au Maroc depuis l'Antiquité et dont les fruits constituent la nourriture principale de la plupart des habitants des oasis.
On ne peut pas évoquer la Palmeraie de Marrakech sans parler de la maladie qui frappe ses palmiers-dattiers et menace tous ceux du pays - ainsi que de l'Algérie -, cela depuis un siècle. La cause : la maladie de Bayoud, un champignon parasite qui provoque le dessèchement de l'arbre, puis sa destruction.
Patrimoine en péril
"Quel spectacle désolant et triste que de voir la palmeraie de Marrakech, qui fut jadis la fierté des Marrakchis, se transformer petit à petit en un cimetière de palmiers agonisants, sans vie, dénudés et érigés tels des poteaux". C'est ainsi que le site Jardins du Maroc déplore que la Palmerais soit un patrimoine en péril. Il dénonce aussi les intentions de certains promoteurs - dont ceux du nouveau golf de 27 trous envisagé dans la Palmeraie et qui représente une menace supplémentaire, à en croire l'association Amal, qui entend se battre pour conserver cet écosystème et son équilibre.
On peut aussi consulter à profit les sites du Centre d'Echange d'Information sur la Biodiversité du MAROC et Atlas-Info qui analyse le phénomène de la Palmeraie menacée malgré les replantantions.
Ci-dessus, la Palmeraie de Tiout, près de Taroudant, abondante et préservée de la maladie Bayoud telle qu'on l'aimerait éternelle.
Depuis un siècle, 10 millions de palmiers-dattiers, soit plus des deux tiers de la palmeraie marocaine, auraient, paraît-il, disparu. Mais la maladie de Bayoud ne serait pas seule en cause. Il faut aussi incriminer la sécheresse, la désertification et le vieillissement des palmeraies.
Replantation
Rendons toutefois cette justice aux Marocains qu'ils accomplissent actuellement un immense effort en vue de replanter le palmier, qui avait totalement disparu de nombreuses contrées. C'est ainsi que l'on voit fréquemment des lignées entières de jeunes arbres être plantées le long des routes, par exemple devant certaines entreprises - notamment agricoles - ou sur de nouvelles avenues comme celles qui entourent désormais Taroudant, la "petite Marrakech" que l'on va bientôt rejoindre au fil des pages de ce blog.
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