Je déplorais hier que le site de la Mamounia de Marrakech ne présente jusqu'ici aucune photo de la nouvelle déco signé Jacques Garcia, au terme de trois ans de travaux. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'on me signale l'article illustré paru dans "Le Figaro" et que le service de presse de la Mamounia m'adresse des illustrations supplémentaires.
Voilà pourquoi je suis à même de publier ces images, qui donnent un bon avant-goût de la nouvelle Mamounia, qui sera ouverte la semaine prochaine. L'art déco des années 30 a fait place au style éternel des palais marocains. C'est le retour à la tradition qui rassure en ces temps quelque peu troublés. Ci-dessus, le nouveau lobby, qui joue davantage sur l'ombre que sur la lumière, et qui à ce titre ne semble pas faire l'unanimité.
Ci-dessus, une des 200 chambres et suites. A noter le travail du plâtre au plafond, spécialité marocaine s'il en est. Cet admirable ensemble de portes et panneaux de cèdre peints confirme le parti-pris adopté par l'architecte
Les zelliges et le bois de cèdre cohabitent de manière extrêmement harmonieuse sur la photo ci-dessous et montrent à quel point Garcia a fait appel à l'artisanat marocain le plus traditionnel, le plus sophistiqué et... le plus cher. . La facture atteint d'ailleurs le total faramineux de 120 millions d'euros, soit environ 1,3 milliard de dirhams.
Côté cuisine, la Mamounia n'a pas fait dans le détail. La carte du restaurant français a été confiée à Jean-Pierre Vigato (ci-dessus), chef doublement étoilé d'Apicius à Paris. Le restaurant italien, lui, sera illuminé de l'aura de la famille Iaccarino, qui tient le Don Alfonso 1890 à quelques encablures de la sublime île de Capri.
Quant au restaurant marocain, il a été confié au jeune chef Rachid Agouray et trouve une place royale dans un riad inspiré d'un palais de l'Alhambra. Le repas à la carte est annoncé entre 80 et 100 euros en moyenne. Les restaurants et les bars sont ouverts aux clients non résidents de l'hôtel, ce qui est intelligent.
Scandaleusement ;-) tout cela ne me fera toutefois pas récupérer le service de table aux armes de la Mamounia que j'ai pourtant emporté aux enchères...
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